"Yellow" est un boy's love de Makoto Tateno en 4 tomes. Il convient de noter qu'Asuka a acquis la licence pour une édition française.
Goh et Taki sont deux jeunes hommes de 22 ans, qui font équipe en tant que snatchers. il s'infiltrent dans différents milieux en vue de réaliser des missions confiées par le propriétaire du bar le Roost. Il s'agit généralement pour eux de voler/récupérer de la drogue auprès de gangsters divers et variés, mais parfois il peut s'agir d'autres marchandises toutes aussi douteuses. Les deux protagonistes mettent à profit leurs talents de combat ou d'infiltration et mènent à bien leurs missions.
De ces deux-là, on ne sait pas grand-chose car le début de l'histoire nous immerge dans leur travail quotidien. Comment se sont-ils rencontrés, quels sont leurs passés, toutes ces questions demeurent en suspend. La seule certitude qu'on acquiert dès le début est la suivante: Goh est irrémédiablement gay (et amateur de chairs plutôt "fraiches") et Taki désespérément (du point de vue de Goh) hétéro.
Evidemment, Goh est raide dingue de Taki, et tout aussi évidemment, Taki lui oppose une fin de non-recevoir. Au delà du sérieux des enquêtes qu'ils mènent, on assiste à quelques scènes comiques relatives aux tentatives de Goh, qui se soldent toutes par des échecs cuisants. Mais ce status quo va-t-il durer?
Le tome 1 pose et présente les personnages, leurs activités, quelques uns des personnages secondaires et permet de commencer à identifier le mode de fonctionnement des deux héros. Les enquêtes se succèdent - se finissent bien la plupart du temps - et on découvre surtout les principaux traits de caractère des deux garçons: Goh est désinvolte et aime bien prendre des risques inconsidérés, Taki est plus posé et plus réfléchi. Dans l'ensemble, Goh est le corps quand Taki est la tête. Au-delà de la drague ouverte de Goh, il ressort tout de même que les deux sont avant tout très attachés à leur partnership, qui fonctionne très bien et se montre d'une efficacité redoutable.
Esthétiquement, c'est plutôt très réussi. Bien sûr, on retrouve les ingrédients esthétiques classiques du genre mais l'auteur s'attache à ne pas marquer une trop grande différence physique entre les deux personnages, en terme de carrure, et les met sur un pied d'égalité de ce point de vue, même s'il apparaît tout de suite évident que Goh est le dominant. Le trait de Tateno est très agréable, très fin, très shojo, et de grande qualité, notamment au niveau des corps et des visages. Le seul bémol concerne les mains qu'elle ne semble pas maîtriser encore totalement.

Sur le fond, en dépit du faible nombre de tomes, l'histoire est bien menée de bout en bout. En effet, si les tomes 3 et 4 sont relatifs à une seule et même histoire, l'arc majeur du récit puisque c'est dans le cadre de celui-ci que le passé de Taki est enfin dévoilé, les conséquences dudit arc apparaissent logiques tant, au final, Tateno a soigneusement préparé le terrain au cours des tomes 1 et 2. On ne s'en rend compte qu'à la fin, d'ailleurs.
Peu à peu la relation entre Goh et Taki évolue; le premier qui nous est montré plutôt frivole de prime abord fait preuve de plus en plus d'introspection au fur et à mesure, et dévoile par des moyens détournés toute l'importance que Taki a pris pour lui. Quant au second... c'est finalement lui le vrai héros de l'histoire. Lui et l'amour. La façon dont Tateno l'amène à changer et à s'ouvrir est vraiment judicieuse et une certaine forme de logique prend corps en dépit du postulat de départ. Il ne s'agit pas ici de trop spoiler mais au delà de l'aspect graphique (plutôt sage, à noter) et de satisfaction des lectrices, ce qui est vraiment intéressant est le traitement de la relation qui dépasse, à un certain moment, la simple satisfaction physique.
Bref! J'ai passé un excellent moment en lisant "Yellow" (en anglais, mais ça se fait très bien) et surtout, je me suis attachée aux personnages, qu'ils s'agisse des protagonistes principaux que les personnages secondaires. A mon sens le plus important, ce qui est signe de crédibilité pour ce genre d'histoire. Alors si vous avez l'occasion... faites-vous plaisir!
Goh et Taki sont deux jeunes hommes de 22 ans, qui font équipe en tant que snatchers. il s'infiltrent dans différents milieux en vue de réaliser des missions confiées par le propriétaire du bar le Roost. Il s'agit généralement pour eux de voler/récupérer de la drogue auprès de gangsters divers et variés, mais parfois il peut s'agir d'autres marchandises toutes aussi douteuses. Les deux protagonistes mettent à profit leurs talents de combat ou d'infiltration et mènent à bien leurs missions.
De ces deux-là, on ne sait pas grand-chose car le début de l'histoire nous immerge dans leur travail quotidien. Comment se sont-ils rencontrés, quels sont leurs passés, toutes ces questions demeurent en suspend. La seule certitude qu'on acquiert dès le début est la suivante: Goh est irrémédiablement gay (et amateur de chairs plutôt "fraiches") et Taki désespérément (du point de vue de Goh) hétéro.
Evidemment, Goh est raide dingue de Taki, et tout aussi évidemment, Taki lui oppose une fin de non-recevoir. Au delà du sérieux des enquêtes qu'ils mènent, on assiste à quelques scènes comiques relatives aux tentatives de Goh, qui se soldent toutes par des échecs cuisants. Mais ce status quo va-t-il durer?
Le tome 1 pose et présente les personnages, leurs activités, quelques uns des personnages secondaires et permet de commencer à identifier le mode de fonctionnement des deux héros. Les enquêtes se succèdent - se finissent bien la plupart du temps - et on découvre surtout les principaux traits de caractère des deux garçons: Goh est désinvolte et aime bien prendre des risques inconsidérés, Taki est plus posé et plus réfléchi. Dans l'ensemble, Goh est le corps quand Taki est la tête. Au-delà de la drague ouverte de Goh, il ressort tout de même que les deux sont avant tout très attachés à leur partnership, qui fonctionne très bien et se montre d'une efficacité redoutable.
Esthétiquement, c'est plutôt très réussi. Bien sûr, on retrouve les ingrédients esthétiques classiques du genre mais l'auteur s'attache à ne pas marquer une trop grande différence physique entre les deux personnages, en terme de carrure, et les met sur un pied d'égalité de ce point de vue, même s'il apparaît tout de suite évident que Goh est le dominant. Le trait de Tateno est très agréable, très fin, très shojo, et de grande qualité, notamment au niveau des corps et des visages. Le seul bémol concerne les mains qu'elle ne semble pas maîtriser encore totalement.

Sur le fond, en dépit du faible nombre de tomes, l'histoire est bien menée de bout en bout. En effet, si les tomes 3 et 4 sont relatifs à une seule et même histoire, l'arc majeur du récit puisque c'est dans le cadre de celui-ci que le passé de Taki est enfin dévoilé, les conséquences dudit arc apparaissent logiques tant, au final, Tateno a soigneusement préparé le terrain au cours des tomes 1 et 2. On ne s'en rend compte qu'à la fin, d'ailleurs.
Peu à peu la relation entre Goh et Taki évolue; le premier qui nous est montré plutôt frivole de prime abord fait preuve de plus en plus d'introspection au fur et à mesure, et dévoile par des moyens détournés toute l'importance que Taki a pris pour lui. Quant au second... c'est finalement lui le vrai héros de l'histoire. Lui et l'amour. La façon dont Tateno l'amène à changer et à s'ouvrir est vraiment judicieuse et une certaine forme de logique prend corps en dépit du postulat de départ. Il ne s'agit pas ici de trop spoiler mais au delà de l'aspect graphique (plutôt sage, à noter) et de satisfaction des lectrices, ce qui est vraiment intéressant est le traitement de la relation qui dépasse, à un certain moment, la simple satisfaction physique.
Bref! J'ai passé un excellent moment en lisant "Yellow" (en anglais, mais ça se fait très bien) et surtout, je me suis attachée aux personnages, qu'ils s'agisse des protagonistes principaux que les personnages secondaires. A mon sens le plus important, ce qui est signe de crédibilité pour ce genre d'histoire. Alors si vous avez l'occasion... faites-vous plaisir!