Bhohoho. C'était fort marrant, et même si je n'ai jamais lu de Marc Levy (et que je n'ai certes pas l'intention de m'y mettre - ou alors pour le principe, pour ne pas mourir idiote. J'avais dit ça avec Twilight, aussi...), ça rejoint tout à fait ce qu'on m'en a dit. Des personnages aseptisés, sans défauts, sans pulsions, un monde où tout le monde il est beau tout le monde il est gentil... et je rêve ou l'auteur de l'article dénonce un cas flagrant de Gary-Stuisme sur la fin ?
Perso, j'en ai lu un et demi. Pourquoi "demi"? Parce que je me suis rendue compte que c'était la même chose que le premier.
En gros, l'effet que te laisse un Lévy, c'est: "A y est, j'ai fini mon livre. Tiens, j'ai une machine à étendre!" Ca ne te laisse rien. Je veux dire, aussitôt lu, aussitôt oublié. Attention, l'expérience de lecture n'est pas désagréable en soi (heureusement), mais c'est... vide, quoi. Il y a des livres, quand on les termine, on a du mal à en sortir, ou on y réfléchit encore un petit moment, il est difficile d'en commencer un autre tout de suite après... Lévy, ça ne fait pas cet effet-là. Du tout.
Et fatalement, tu te rends compte que tu as perdu ton temps (supposant bien entendu que ton objectif personnel est de t'enrichir par tes lectures).
Honnêtement ? Je ne croirai un article comme celui-là que si l'auteur a vraiment réussi à écrire un livre qui se vend à des millions d'exemplaires. Des livres qui suivent le même schéma cliché et la même écriture cliché, il y en a des centaines. La question qui a plus d'intérêt, et dont apparemment l'auteur de l'article se moque, c'est en quoi les livres de Marc Levy sont différents de ces centaines, pas en quoi c'est la même chose.
Hypothèses : peut-être que les siens en plus de suivre ce schéma ont flairé l'air du temps niveau valeurs... L'effet médiatisation doit aussi rentrer en ligne de compte...
A part ça je suis dégoûtée. Je serai jamais riche. Ou alors je fais une version moderne et OC du Ikki/Shaka (ils s'aimaient mais la religion de l'un et la propreté douteuse de l'autre se mettait en travers de leur relation...)
Si l'effet médiatisation fait la différence, vu que l'auteur est déjà dans les médias, je lui adresse un défi : qu'il le fasse, et on verra si c'est si facile !
(Oh, il y a quand même des auteurs qui sont riches aussi et ne font pas le même style ^^;; Mais c'est vrai que la poésie, pour ça, c'est un mauvais choix ^^)
Je viens de regarder sur le net, j'ai trouvé un truc de 2008 qui dit que le trio de tête en France est composé de Lévy, Gavalda et Musso. Si ça, c'est pas la preuve que les français ont besoin qu'on leur cause de leur quotidien avec des mots pas trop compliqués, je ne sais pas ce que c'est.
Ils sont suivis par Fred Vargas (peux pas juger, jamais lu) et Werber (qui dans le genre "j'use ma recette jusqu'à la corde" avec un style d'une pauvreté proprement hallucinante...)
Tiens ça me fait penser à la vie de Françoise Sagan tout ça... Très médiatisée après avoir sorti "Bonjour tristesse" à 17 ans, beaucoup de ventes... Et résultat pour réussir à tenir un train de vie ensuite elle enchaînait des bouquins à la qualité aléatoire (apparemment même en vendant bien faut quasiment publier tous les ans comme Amélie Nothomb pour bien en vivre !)
Comme Nothomb en fait. Bon, je dis ça, mais j'ai un grand respect pour Nothomb et j'apprécie la plupart de ses opus. Ce qui la sauve, elle, c'est la qualité époustouflante (de mon point de vue) de sa plume. Sur la forme, c'est un véritable régal de la lire; c'est un véritable auteur.
Après, sur le fond, c'est peut être là qu'on peut pointer des irrégularités dans l'intérêt de ses romans. Je sais qu'après "Acide sulfurique", je l'ai un peu laissée tomber, parce que j'avais trouvé ce roman-là trop complaisant sur la fin, dans le sens où elle n'est pas allée au bout de la réflexion (ou qu'elle n'a pas osé?).
C'est une vraie auteur globalement, au sens où elle a vraiment son univers et fait quelque chose de nouveau. Mais ses romans sont très inégaux et pour moi Acide sulfurique aurait pu être écrit par un lycéen tant le style et le fond étaient pauvres.
ça commence à faire longtemps que j'ai lu du Sagan donc ce souvenir vaut ce qu'il vaut : moins de démonstration de vocabulaire mais plus de vérité humaine ? Après en la relisant aujourd'hui ça se trouve je détesterais ! En tout cas publier autant n'était pas une volonté de sa part, alors que Nothomb écrit plusieurs romans par an.
. Si ça, c'est pas la preuve que les français ont besoin qu'on leur cause de leur quotidien avec des mots pas trop compliqués, je ne sais pas ce que c'est. Pourquoi ai-je l'impression que c'est péjoratif. Parce que bon, les lectures bateau pas prise de tête tout le monde il est beau ça peut être sympa voire NÉCESSAIRE dans la vie...
Ok, j'y suis allée un peu fort (et puis de toute façon c'est valable partout ailleurs, donc on peut considérer que la majorité l'emporte et que ça devient une règle).
Maintenant, quant à la notion de "nécessité", c'est tout aussi subjectif, hein...
- Il a été le premier à flairer le filon? Ou disons plutôt qu'il n'en était pas conscient, avant que ça lui tombe dessus (depuis, il applique systématiquement la même recette). Le filon en question étant nourri par les éléments suivants:
* histoire ancrée dans la vie réelle (le quotidien, tout ça, ça rapproche le lecteur du propos, car il se reconnaît dans l'histoire).
* Un style bateau, passe partout. Pas élégant, non, mais des mots simples et correctement agencés pour être compris par une grande majorité, sans nécessiter une réflexion allant au delà de la première impression.
* de la romance qui se finit bien.
* la concision. Lire un Lévy, ça prend deux heures à tout casser, donc une utilisation acceptable du temps de cerveau disponible.
* un soupçon de fantastique dans certains opus, histoire que le quotidien ne le soit pas trop, justement.
- Médiatisation, effectivement, ajoutée à un rythme de parution régulier et un format calibré (pas trop court, pas trop long). Lévy ne serait pas grand-chose sans la machine marketing qui le porte à bout de bras.
- Livres de Lévy différents en ce sens où ils intègrent, condensent, synthétisent, en une seule fois tout ce qui est dispersé dans tel ou tel roman. Cf. liste de sous-arguments ci-avant. Lévy c'est le bouquet internet/téléphone illimité/télévision/mobile/canal +/ canal sat' à lui tout seul. On a l'impression d'avoir une offre exceptionnelle et unique, mais au final, y a toujours autant rien à regarder à la télévision.
Et comme il a été le premier à rafler la mise, par exemple, certains accusent Musso de le copier (ce qui n'est pas faux, d'ailleurs).
Lévy, on peut lui reconnaître une chose essentielle: celle d'avoir parfaitement compris la façon de vivre/lire/réfléchir de ses lecteurs. Et il est peut être un des seuls à pouvoir s'en targuer.
C'est le sentiment que j'ai, oui. Et plus précisément, j'ai l'impression qu'il est le premier à avoir mélangé tout ça à un moment bien précis, correspondant grosso modo à l'irruption du quotidien dans les médias (Loft story et consorts), lorsque les gens ont découvert qu'observer la vie d'autres gens, dans le même quotidien qu'eux, c'était fascinant. Cela correspond aussi au moment où la société française est entrée de plein pied dans le monde du net (le haut débit) et où, peu à peu, les relations entre les êtres se sont subtilement modifiées, tout en intégrant un léger repli sur soi, sur son chez-soi. Paradoxalement, le monde s'est ouvert aux gens via le web, et dans le même temps, les gens se sont reconcentrés sur leur quotidien.
Les bouquins de Lévy, à mon sens, font écho à ces changements dans la société.
A ca tu rajoutes aussi un besoin d'évasion pas trop lointain des lecteurs, qui aspirent à un quotidien "magnifié".
Comme je le dis à Dilly plus haut, il y en a, sur le coup: Gavalda, Musso, et la dernière là... Ah oui, Pancol. Donc Lévy n'est pas le seul sur son créneau^^
De là, une question de fond peut se poser: qu'est ce qui explique le succès de ce type de romans?
Ce monsieur n'aurait pas eu autant de succès si ses livres ne revêtaient pas un certain intérêt aux yeux du lecteur lambda. Il faut au moins reconnaître cela.
Maintenant, moi non plus, tout comme Alake, je ne lirai pas ce qu'il écrit. Ne pouvant me fier qu'au résumé d'une histoire, je ne me sens pas attirée par cet auteur, même si parfois l'idée de base semble attractive.
Pour en venir à cet article, je le trouve caricatural. N'ayant jamais lu Marc Levy, je me garderai bien d'emettre une quelconque critique sur ses livres. Moi, je ne veux pas écrire comme Marc Lévy. Je veux écrire comme Herbert, Tolkien, Azimov, Auel ou Jacq mais avant tout trouver mon style.
Et j'ai réagi comme Alake à la fin de l'article. Marc Lévy semble s'être inspiré de lui-même pour créer son héros. Après tout pourquoi pas. C'est souvent plus simple de puiser dans sa propre expérience. La difficulté réside dans le fait de ne pas tomber justement dans le Gary-Suisime. Pas facile... Mais à partir du moment que ce n'est pas sytématique et récurrent dans chaque roman, on peut fermer les yeux.
Ma foi, je pense qu'il convient de lire Lévy au moins une fois, histoire de savoir de quoi il retourne (tu ne perdras pas beaucoup de temps, ça se lit hyper vite).
Après, quant à puiser dans sa propre expérience, je pense que, même volontairement, c'est difficile de faire autrement. Par contre, tout le truc, c'est d'essayer d'en être conscient, dans la mesure du possible, pour éviter de se faire piéger.
En fait, le truc, c'est qu'on peut se demander pourquoi Lévy ne se renouvelle pas. Je crois que c'est ça qui énerve. Je ne conteste pas ses premiers succès, comme je l'ai dit, à mon sens, il a trouvé le filon, il est tombé au bon moment au bon endroit, s'agit pas non de le lui reprocher.
Non, vraiment, ce qui peut agacer, c'est que d'une part il a trouvé une niche confortable, et il n'en dépasse pas d'un iota, et que d'autre part, il n'y ait personne pour lui dire que ça commence à bien faire. De là, à se poser la question s'il a véritablement du talent ou s'il n'est capable de ne faire qu'une seule chose en boucle, il y a un pas que je n'hésite pas trop à franchir.
Le seul point qui pourrait expliquer sa "constance", ce serait la pression que lui colle sa maison d'édition pour qu'il sorte systématiquement un "truc qui marche". Ca ne serait pas étonnant, vu le marketing derrière. Ceux qui orchestrent la comm' ont pour tâche également d'analyser le public et ses attentes. D'où un certain status quo.
Brrr, en ce qui me concerne je n'ai jamais pu réussir à accrocher à cette triade d'or gavalda/Levy/Musso. Le plus agaçant c'est les gens autour de moi, qui ne comprennent pas " mais tu dois ABSOLUMENT les lire, c'est génial, blablabla ". Non je ne trouve pas ça génial. C'est comme le Da Vinci Code de Brown, qui a fait un tabac médiatique alors que Le Nom de la Rose ou le Pendule de Foucault de Eco sont quand même vachement mieux ficelés. Comme Twilight comparé à Entretien avec un vampire. Au risque de passer pour une élitiste, je trouve qu'on flatte de plus en plus l'esprit de facilité des gens. Des choses prédigérées et prémâchées, qui n'incitent à aucune réflexion. du nivellement par le bas jusque dans l'enseignement. (bon j'arrête sinon dans une heure j'y suis encore). Sur Werber je te rejoint, Alaiya, j'avais beaucoup aimé le premier et le deuxième m'a donné un goût de déjà-vu. QUand à Nothomb, je n'accroche pas à tous - ils sont très inégaux - même si contrairement à Lévy, ils ne laissent jamais un sentiment de vide à la fin du livre. De malaise, pour ma part, mais pas de vide.
Mais si ça marche si bien, il aurait tort de se priver Lévy. Tant qu'on ne lui dit pas qu'il se copie d'un livre à l'autre... Il y a sûrement beaucoup de marketing derrière, qui le pousse à produire ce qui marche face au public. Peut-être s'est-il laissé enfermer dans ce style à cause de ça, malheureusement. Il en faut pour tout le monde bien sûr, et si la majorité veut du Lévy, normal qu'on pousse la littérature vers le bas en produisant beaucoup de Lévy. Ca rapporte des sous, et l'argent est la valeur principale dans le monde ^_^ Que les gens aiment je n'y vois pas de mal, il y a assez de diversité littéraire pour toujours trouver son bonheur, j'aimerais juste pouvoir dire que je n'aime pas ou que c'est trop simple sans me faire lyncher ^^ Et si la critique est aisée, l'art est difficile, j'aimerais plutôt entendre l'opinion de grands écrivains sur le sujet.
Merci Alaiya, je me sens beaucoup moins seule sur le sujet tout à coup XD (en me relisant je me trouve d'humeur plutôt acide aujourd'hui, tant pis)
"Au risque de passer pour une élitiste, je trouve qu'on flatte de plus en plus l'esprit de facilité des gens. Des choses prédigérées et prémâchées, qui n'incitent à aucune réflexion. du nivellement par le bas jusque dans l'enseignement. (bon j'arrête sinon dans une heure j'y suis encore)."
Rien que pour cette phrase, je te dis MERCI. Tu as clairement exprimé tout ce que je pense. Et je suis de ton avis: si j'ai envie de clamer que cette littérature-là, même si une énorme majorité la lit, je la considère sans intérêt et creuse, je veux pouvoir le faire sans m'entendre dire que je n'ai rien compris. Parce que, fatalement... il n'y a rien à comprendre.
A l'inverse, je peux comprendre quelqu'un qui me dit: "tel bouquin, je n'ai pas aimé parce que c'était trop difficile à lire/trop long/trop compliqué/trop de mots." Honnêtement, je ne jetterai pas la pierre, certains préfèrent se détendre, n'ont pas envie de se prendre la tête et sont fans des feux de l'amour. C'est la vie, il faut de tout pour faire un monde. Et dans l'idéal, d'ailleurs, il faudrait un panachage de tout cela, la culture s'en porterait bien mieux. Non, ce qui est consternant, c'est que la culture prisunic (monoprix pour certains) masque tout le reste. c'est même plus que consternant: c'est inquiétant.
Oh, moi aussi je te redis merci... ça fait du bien. Je me suis sentie moins extraterrestre. Un peu. Et pis j'ai bien regardé Hélène et les garçons moi... Il y a trèèèèèès longtemps. J'ai aussi des périodes sans prise de tête. Mais c'est sûr que j'avais apprécié moyennement à 14 ans de me faire traiter de cinglée - et trucs moins gentils - par les petits camarades - pas tant que ça en fait - parce que je lisais les Misérables " pour le plaisir ". Maintenant on ne me dit plus ça quand je mentionne Austen ou Maupassant - mais certains roulements d'yeux sont significatifs. Non, il ne faut pas être trop à contre-courant de nos jours XD
Et j'étais de très méchante humeur, mais je venais en plus de me chamailler la veille avec quelqu'un qui n'aime pas les classiques et trouvait les livres imposés à l'école trop durs et trop chiants...
Tu es tombé pile sur un de mes chevaux de bataille ^^
no subject
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En gros, l'effet que te laisse un Lévy, c'est: "A y est, j'ai fini mon livre. Tiens, j'ai une machine à étendre!" Ca ne te laisse rien. Je veux dire, aussitôt lu, aussitôt oublié. Attention, l'expérience de lecture n'est pas désagréable en soi (heureusement), mais c'est... vide, quoi. Il y a des livres, quand on les termine, on a du mal à en sortir, ou on y réfléchit encore un petit moment, il est difficile d'en commencer un autre tout de suite après... Lévy, ça ne fait pas cet effet-là. Du tout.
Et fatalement, tu te rends compte que tu as perdu ton temps (supposant bien entendu que ton objectif personnel est de t'enrichir par tes lectures).
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A part ça je suis dégoûtée.
Je serai jamais riche.
Ou alors je fais une version moderne et OC du Ikki/Shaka (ils s'aimaient mais la religion de l'un et la propreté douteuse de l'autre se mettait en travers de leur relation...)
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(Oh, il y a quand même des auteurs qui sont riches aussi et ne font pas le même style ^^;; Mais c'est vrai que la poésie, pour ça, c'est un mauvais choix ^^)
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Ils sont suivis par Fred Vargas (peux pas juger, jamais lu) et Werber (qui dans le genre "j'use ma recette jusqu'à la corde" avec un style d'une pauvreté proprement hallucinante...)
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Après, sur le fond, c'est peut être là qu'on peut pointer des irrégularités dans l'intérêt de ses romans. Je sais qu'après "Acide sulfurique", je l'ai un peu laissée tomber, parce que j'avais trouvé ce roman-là trop complaisant sur la fin, dans le sens où elle n'est pas allée au bout de la réflexion (ou qu'elle n'a pas osé?).
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Maintenant, quant à la notion de "nécessité", c'est tout aussi subjectif, hein...
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- Il a été le premier à flairer le filon? Ou disons plutôt qu'il n'en était pas conscient, avant que ça lui tombe dessus (depuis, il applique systématiquement la même recette). Le filon en question étant nourri par les éléments suivants:
* histoire ancrée dans la vie réelle (le quotidien, tout ça, ça rapproche le lecteur du propos, car il se reconnaît dans l'histoire).
* Un style bateau, passe partout. Pas élégant, non, mais des mots simples et correctement agencés pour être compris par une grande majorité, sans nécessiter une réflexion allant au delà de la première impression.
* de la romance qui se finit bien.
* la concision. Lire un Lévy, ça prend deux heures à tout casser, donc une utilisation acceptable du temps de cerveau disponible.
* un soupçon de fantastique dans certains opus, histoire que le quotidien ne le soit pas trop, justement.
- Médiatisation, effectivement, ajoutée à un rythme de parution régulier et un format calibré (pas trop court, pas trop long). Lévy ne serait pas grand-chose sans la machine marketing qui le porte à bout de bras.
- Livres de Lévy différents en ce sens où ils intègrent, condensent, synthétisent, en une seule fois tout ce qui est dispersé dans tel ou tel roman. Cf. liste de sous-arguments ci-avant. Lévy c'est le bouquet internet/téléphone illimité/télévision/mobile/canal +/ canal sat' à lui tout seul. On a l'impression d'avoir une offre exceptionnelle et unique, mais au final, y a toujours autant rien à regarder à la télévision.
Et comme il a été le premier à rafler la mise, par exemple, certains accusent Musso de le copier (ce qui n'est pas faux, d'ailleurs).
Lévy, on peut lui reconnaître une chose essentielle: celle d'avoir parfaitement compris la façon de vivre/lire/réfléchir de ses lecteurs. Et il est peut être un des seuls à pouvoir s'en targuer.
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Les bouquins de Lévy, à mon sens, font écho à ces changements dans la société.
A ca tu rajoutes aussi un besoin d'évasion pas trop lointain des lecteurs, qui aspirent à un quotidien "magnifié".
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Mais bon, je persiste à dire que si c'était si facile, ils seraient beaucoup plus nombreux sur le coup. ^^
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De là, une question de fond peut se poser: qu'est ce qui explique le succès de ce type de romans?
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*vraiment pas au courant*
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Ce monsieur n'aurait pas eu autant de succès si ses livres ne revêtaient pas un certain intérêt aux yeux du lecteur lambda. Il faut au moins reconnaître cela.
Maintenant, moi non plus, tout comme Alake, je ne lirai pas ce qu'il écrit. Ne pouvant me fier qu'au résumé d'une histoire, je ne me sens pas attirée par cet auteur, même si parfois l'idée de base semble attractive.
Pour en venir à cet article, je le trouve caricatural. N'ayant jamais lu Marc Levy, je me garderai bien d'emettre une quelconque critique sur ses livres. Moi, je ne veux pas écrire comme Marc Lévy. Je veux écrire comme Herbert, Tolkien, Azimov, Auel ou Jacq mais avant tout trouver mon style.
Et j'ai réagi comme Alake à la fin de l'article. Marc Lévy semble s'être inspiré de lui-même pour créer son héros. Après tout pourquoi pas. C'est souvent plus simple de puiser dans sa propre expérience. La difficulté réside dans le fait de ne pas tomber justement dans le Gary-Suisime. Pas facile... Mais à partir du moment que ce n'est pas sytématique et récurrent dans chaque roman, on peut fermer les yeux.
no subject
Après, quant à puiser dans sa propre expérience, je pense que, même volontairement, c'est difficile de faire autrement. Par contre, tout le truc, c'est d'essayer d'en être conscient, dans la mesure du possible, pour éviter de se faire piéger.
no subject
Non, vraiment, ce qui peut agacer, c'est que d'une part il a trouvé une niche confortable, et il n'en dépasse pas d'un iota, et que d'autre part, il n'y ait personne pour lui dire que ça commence à bien faire. De là, à se poser la question s'il a véritablement du talent ou s'il n'est capable de ne faire qu'une seule chose en boucle, il y a un pas que je n'hésite pas trop à franchir.
Le seul point qui pourrait expliquer sa "constance", ce serait la pression que lui colle sa maison d'édition pour qu'il sorte systématiquement un "truc qui marche". Ca ne serait pas étonnant, vu le marketing derrière. Ceux qui orchestrent la comm' ont pour tâche également d'analyser le public et ses attentes. D'où un certain status quo.
no subject
Brrr, en ce qui me concerne je n'ai jamais pu réussir à accrocher à cette triade d'or gavalda/Levy/Musso.
Le plus agaçant c'est les gens autour de moi, qui ne comprennent pas " mais tu dois ABSOLUMENT les lire, c'est génial, blablabla ".
Non je ne trouve pas ça génial. C'est comme le Da Vinci Code de Brown, qui a fait un tabac médiatique alors que Le Nom de la Rose ou le Pendule de Foucault de Eco sont quand même vachement mieux ficelés. Comme Twilight comparé à Entretien avec un vampire.
Au risque de passer pour une élitiste, je trouve qu'on flatte de plus en plus l'esprit de facilité des gens. Des choses prédigérées et prémâchées, qui n'incitent à aucune réflexion. du nivellement par le bas jusque dans l'enseignement. (bon j'arrête sinon dans une heure j'y suis encore).
Sur Werber je te rejoint, Alaiya, j'avais beaucoup aimé le premier et le deuxième m'a donné un goût de déjà-vu. QUand à Nothomb, je n'accroche pas à tous - ils sont très inégaux - même si contrairement à Lévy, ils ne laissent jamais un sentiment de vide à la fin du livre. De malaise, pour ma part, mais pas de vide.
Mais si ça marche si bien, il aurait tort de se priver Lévy. Tant qu'on ne lui dit pas qu'il se copie d'un livre à l'autre... Il y a sûrement beaucoup de marketing derrière, qui le pousse à produire ce qui marche face au public. Peut-être s'est-il laissé enfermer dans ce style à cause de ça, malheureusement.
Il en faut pour tout le monde bien sûr, et si la majorité veut du Lévy, normal qu'on pousse la littérature vers le bas en produisant beaucoup de Lévy. Ca rapporte des sous, et l'argent est la valeur principale dans le monde ^_^
Que les gens aiment je n'y vois pas de mal, il y a assez de diversité littéraire pour toujours trouver son bonheur, j'aimerais juste pouvoir dire que je n'aime pas ou que c'est trop simple sans me faire lyncher ^^
Et si la critique est aisée, l'art est difficile, j'aimerais plutôt entendre l'opinion de grands écrivains sur le sujet.
Merci Alaiya, je me sens beaucoup moins seule sur le sujet tout à coup XD (en me relisant je me trouve d'humeur plutôt acide aujourd'hui, tant pis)
no subject
Rien que pour cette phrase, je te dis MERCI. Tu as clairement exprimé tout ce que je pense. Et je suis de ton avis: si j'ai envie de clamer que cette littérature-là, même si une énorme majorité la lit, je la considère sans intérêt et creuse, je veux pouvoir le faire sans m'entendre dire que je n'ai rien compris. Parce que, fatalement... il n'y a rien à comprendre.
A l'inverse, je peux comprendre quelqu'un qui me dit: "tel bouquin, je n'ai pas aimé parce que c'était trop difficile à lire/trop long/trop compliqué/trop de mots." Honnêtement, je ne jetterai pas la pierre, certains préfèrent se détendre, n'ont pas envie de se prendre la tête et sont fans des feux de l'amour. C'est la vie, il faut de tout pour faire un monde. Et dans l'idéal, d'ailleurs, il faudrait un panachage de tout cela, la culture s'en porterait bien mieux. Non, ce qui est consternant, c'est que la culture prisunic (monoprix pour certains) masque tout le reste. c'est même plus que consternant: c'est inquiétant.
no subject
Et pis j'ai bien regardé Hélène et les garçons moi... Il y a trèèèèèès longtemps. J'ai aussi des périodes sans prise de tête.
Mais c'est sûr que j'avais apprécié moyennement à 14 ans de me faire traiter de cinglée - et trucs moins gentils - par les petits camarades - pas tant que ça en fait - parce que je lisais les Misérables " pour le plaisir ".
Maintenant on ne me dit plus ça quand je mentionne Austen ou Maupassant - mais certains roulements d'yeux sont significatifs.
Non, il ne faut pas être trop à contre-courant de nos jours XD
Et j'étais de très méchante humeur, mais je venais en plus de me chamailler la veille avec quelqu'un qui n'aime pas les classiques et trouvait les livres imposés à l'école trop durs et trop chiants...
Tu es tombé pile sur un de mes chevaux de bataille ^^