StSMayChallenge - partie II
# Amour
Être là depuis le début sans le voir. Exister pour, par et à travers lui sans le savoir. Lorsqu’il regarde le Capricorne encore aujourd’hui, Angelo sent son cœur enfler sous la pression des années écoulées, volées, enfuies, celles qu’il ne rattrapera jamais en dépit de ses efforts.
Pourtant la douleur des premiers temps, qu’il avait d’abord cru insurmontable, a fini par s’assourdir. Les yeux sombres de Shura rencontrent les siens, insondables pour quiconque mais limpides pour lui ; l’étreinte se desserre, il inspire. L’ici et le maintenant leur appartiennent et nul désormais ne peut plus les empêcher de les vivre.
#Divinité
« Redis-moi ça pour voir ?
— Athéna. C’est elle. » Saga suit le regard de Shaka jusqu’à Rosalind, ignorante de l’attention dont elle est l’objet tandis qu’elle écoute sagement Aghora du Lotus.
« Ou disons, reprend l’Indien, que la déesse la transcende. »
Devant le sourcil levé de son Pope, il rajoute encore :
« Elle l’utilise, comme une sorte de… véhicule, si tu préfères. »
D’abord Saga demeure silencieux. Puis ses épaules tressautent avant qu’un énorme éclat de rire ne secoue son corps immense.
L’air pincé, Shaka avertit :
« Il va bien falloir que tu t’y fasses. »
# Amitié
Face à Shion, Milo conservait la tête baissée, Camus à ses côtés.
Le Pope les avait surpris en train de fumer. Milo initiait Camus à ce vice mais ça, eux seuls le savaient. Le jeune Scorpion sourcilla : et dire qu’il trouvait Angelo trop classe avec sa clope ! Ridicule. Maintenant, allez savoir quel châtiment Shion leur infligerait. Une chose était sûre : ils allaient en baver.
« Grand Pope. » La voix de Camus résonna. « C’est ma faute. »
Surpris, Milo releva la tête comme l’autre garçon rajoutait calmement :
« Je l’y ai obligé. Punissez-moi. »
# Désir
« Moi, ça ne m’intéresse pas. »
Masque de Mort hausse les épaules pour clore cette discussion sur les filles dont il n’a visiblement rien à foutre, puis écluse une nouvelle bière.
Shura l’imite, le cœur battant. Que veut-il dire par là ? Est-ce qu’il se fiche des filles comme il se fiche du reste ? Ou est-ce qu’il…préfère… les garçons ? Le jeune Espagnol ose un coup d’œil mais l’orage dans les yeux de l’autre garçon le dissuade d’insister.
Troublé, il contemple le goulot de sa bouteille tout transpirant d’humidité. Soudain il a chaud, et ses joues deviennent brûlantes.
# Traumatisme
Brûler comme une torche et perdre le contrôle de son cosmos, pour vaincre son ennemi : Jane a beau savoir avec qui elle vit, elle ne réussira jamais à comprendre cette propension au sacrifice. Elle ne peut qu’accepter ; elle l’aime.
Le corps du Lion est ravagé. Son esprit aussi, d’une certaine manière. Derrière ses sourires lumineux et ses yeux rieurs, sous son assurance et son aisance naturelle, il cache ce qu’elle frémit d’imaginer : le souvenir insupportable d’une souffrance absolue.
Ce jour-là, il s’est embrasé. Ses chairs ont grillé. Son corps a noirci.
Ce jour-là, Aiolia s’est regardé mourir.
no subject
Sinon je trouve le premier très beau et le #désir est très drôle et ça va très bien à MdM, et c'est assez intéressant la manière dont les pensées des personnages "contaminent" la voix du narrateur.
Pour les autres je crois que je n'ai pas les références !
no subject
Merci pour le premier ! Je t'avoue que je n'en suis pas totalement satisfaite : je voulais dire un truc, il y est, mais pas comme je l'imaginais au départ. C'est comme un papillon que tu vois passer, il est trop beau mais le temps que tu l'attrapes, pouf, il a disparu. Bref XD
Shura à l'âge ado est très marrant à écrire quand il interagit avec MDM. Le pauvre, il ne sait jamais à quel saint (ah ah) se vouer. Ayons un pensée charitable à son égard XD
Alors, tu sais, je n'ai été très douée pour expliquer ma façon d'écrire et même les définitions de "point de vue" en matière de narration n'ont jamais été très claires pour moi : je ne sais plus qui me disait que j'écrivais en "marches d'escalier" : c'est peut-être ça ?
Pour les autres : #traumatisme fait référence au combat final contre les Portes dans UDC, quand Aiolia fait exploser son cosmos pour vaincre le Gardien... et que la réaction s'emballe façon centrale nucléaire. C'est Camus qui lui sauve les miches en l'enfermant dans un cercueil de glace pour éteindre son cosmos incontrôlable et l'empêcher de finir en un petit tas de cendres. Mais bon, il y a quand eu pas mal de dégâts.
Quant à #divinité, normal que tu n'aies pas la ref car... elle n'existe pas encore officiellement XD On est dans "Nouvelle Ere" mais vers la fin de l'histoire ;-) Peut-être d'ici dix ans ? XD
no subject
Pour le point de vue je pensais à Zola, quand le Narrateur se met à parler comme les personnages (il fait ça dans la deuxième partie de l'Assommoir, avec le langage de la rue) sans pour autant qu'on ait un monologue intérieur des personnages eux-mêmes disant je...
Je me suis arrêtée dans Nouvelle ère tout comme je me suis arrêtée dans ma rétrospective de Saint Seiya (je suis bloquée dans Poséidon)... J'ai l'impression de passer d'un fandom à un autre sans demi-mesure... Là je suis en train de sortir d'Harry Potter, je vais peut-être retomber dans Saint Seiya ensuite ?
no subject
Aaaah ! Je fais ça... presque tout le temps XD Je ne sais pas si ça a un nom, comme "technique" mais effectivement, suivant le contexte, j'adopte dans la narration le "parler" du personnage dont il est question et la plupart du temps je ne m'en rends même pas compte. Par exemple, quand j'écris du Versailles no Bara, je vais naturellement opter pour un niveau de langage plus soutenu en général, avec quelques variations suivant les personnages : Jeanne de Valois (♥) ne parlera / pensera pas comme Marie-Antoinette, même si pour les deux le langage reste châtié.
Dans StS, quand la narration se fait du point de vue de DM, c'est que du bonheur, je peux laisser libre cours à mon langage de charretier XD
EDIT : en fait, mon style, c'est celui des personnages XD